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Laos
Le Mahâyâna présente Bouddha comme un être potentiellement masculin et féminin. Les premières représentations anthropomorphiques du Bouddha (qui datent, elles aussi, des environs de l’ère chrétienne) montreront d’ailleurs des Bouddhas le plus souvent vêtus d’une fine étoffe appliquée au corps, démontrant, « en creux », l’absence de tout attribut sexuel masculin.
Parvenu à l’Eveil, le Bouddha se situe au-delà de toute convention dualiste, en corps comme en esprit. Ni masculin ni féminin, il peut se manifester sous l’une ou l’autre forme, de la même manière que sont présentes en lui, à la fois, les deux plus hautes vertus bouddhiques : la sagesse transcendante (prajnâ), qui permet d’accéder à la Libération, et la Grande Compassion qui se manifeste dans les « moyens habiles » qu’ils utilisent, en tant que Bouddha « suprême », pour enseigner.