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Japon-Kyoto
Il m'a fait irresistiblement penser au film de Truffaut
Seul et timide
dans l'ombre discrète
de cette ruelle livrée aux femmes.
Au creux de la rue
le temple phallique dressé lui montre
le chemin des désirs.
Lasiate
Précurseur de la Nouvelle Vague japonaise, Passions juvéniles (Kurutta kajitsu) devait être au départ un film à la mode surfant sur la vague du taiyozoku (littéralement « tribu du soleil », des films sur la jeunesse rebelle des années cinquante). Mais plutôt que faire un énième film sur des petits délinquants, Nakahira réalisa une tragédie lyrique emprunte d’une véracité stupéfiante. Passions juvéniles raconte la compétition entre deux frères cherchant à posséder une même fille.
François Truffaut rapporte dans un article de 1958 sa découverte de ce film, François Truffaut, « Si jeunes et des Japonais », Cahiers du cinéma, n°83, (...)". Le dédain de Nakahira pour la fluidité du montage, ses faux raccords, la même valeur donnée à chaque plan, tout cela a un impact certain sur celui qui est en passe de devenir une figure de proue de la nouvelle vague française. Truffaut termine son article consacré à Passions juvéniles en faisant de ce film nippon un manifeste contre un langage cinématographique sclérosé qui se borne à illustrer sagement et harmonieusement un propos. Dans le cinéma de l’urgence de Nakahira (Truffaut souligne que le film a été tourné en dix-sept jours), le Français voit une antithèse flamboyante de ce qu’il nomme « la mentalité -assistant », le cinéma de studio médiocre, frileux trop appliqué.( B. Thomas)
Un bel article passionné sur ce film vous décidera à le télécharger d'urgence.
et pour finir sur le même thème une sympathique estampe japonaise un peu plus explicite que ma photo qui ressemble fort à un travail de Kyosai