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France
« Entre le monde absolu de Dieu et le monde éphémère des hommes, un troisième monde s’établit jadis à plusieurs reprises, et l’art lui fut soumis comme il avait été soumis à la foi, alors que nous n’y voulons voir qu’un décor. Son rôle n’est pas nié à proprement parler ; plutôt écarté. L’union, dans notre culture, d’arts très différents est rendue possible non seulement par la métamorphose qu’ont subie les œuvres sous l’action physiques de tant de siècles, mais encore parce qu’elles se sont séparées d’une partie de ce qu’elles exprimaient ; de la poésie comme de la foi, comme de l’espoir de relier l’homme au cosmos ou aux puissances nocturnes. » (Malraux -I – Le Musée imaginaire, III, in Ecrits sur l’art, Gallimard/Pléiade, 2004, t. I, p. 259-260)