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Myanmar-Amarapura-pont d'U Bein
Psychanalyse et spiritualité ne sont pas antinomiques, mais elles se complètent admirablement. Leur socle commun : un être souffre et se demande ce qu’il fait là. Prenez les axiomes de bases du bouddhisme :
1°) Reconnaître que je souffre ;
2°) Aller chercher les racines de cette souffrance ;
3°) Pour me libérer, accéder à l’ouverture du cœur et à la compassion ;
4°) Pour atteindre tout cela, aider les autres.
Qu’en pense un psychanalyste ? Reconnaître que l’on souffre fait partie de la cure.
La psychanalyse va également chercher les racines de la souffrance. Mais elle ne touche pas à la compassion. Le lacanien Charles Melment dit même : “La compassion en analyse, surtout pas !” J’estime, moi-même qu’elle n’est pas obligatoire.
Une autre démarche spirituelle me semble proche de la psychanalyse : c’est la métanoïa, que l’on peut résumer ainsi :
1°) Se guérir de ses mémoires ;
2°) Se délier de ses nœuds ;
3°) Franchir les obstacles à la guérison ;
4°) Éclairer la pathologie liée à l’imagination ;
5°) Accéder à la libération.