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Japon-Dans les jardins du palais impérial à Kyoto
Un groupe de femmes nous a invités à partager la cérémonie du thé. Les rapports parents-enfants sont très particuliers et les japonais réfutent le mythe d'Oedipe pour le mythe bouddhiste d'Ajaze.
"L'interprétation de Yamamura (1971) converge avec celle de Okonogi pour souligner le rôle structurant de l'imago maternelle et y rattacher la culpabilité. Dans le processus de sublimation où elle est engagée, la mère s'efface devant le désir de ses enfants, et, recevant tout d'elle, ils se trouvent dans l'impossibilité de compenser ce don. Etre né d'une telle mère serait une « grâce originelle » (par opposition au péché originel) et, pour les Japonais, tous les hommes reçoivent ce don (qu'il sera impossible de rendre). Cette interprétation apporte deux autres points intéressants concernant la dynamique de l'action et le rattachement de la mort à la figure maternelle. Yamamura constate tout d'abord que les actions difficiles, demandant un effort, sont rapportées à l'image de la mère, qu'il s'agisse d'actes quotidiens ou d'exploits. « C'est pour rendre ma mère heureuse », « C'est pour que ma mère me voit. » La référence au père : « C'est pour que mon père soit fier de moi », n'apparait qu'exceptionnellement. Lorsque la presse japonaise relate des actes sortant de l'ordinaire, crimes ou exploits, la première question est : « Que ressent la mère ? » K. Yamamura écrit que « la mère est dans le comportement des Japonais une force motrice psychique équivalente à ce qu'était l'esprit du protestantisme pour les entrepreneurs capitalistes dans l'interprétation de Max Weber ".
Kenji Tokitsu-1984
Pour la fête des mères, une chanson folklorique japonaise triste, Kahsan No Uta (Song for My Mother), dans une interprétation jazz et une autre pas vraiment triste