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Indonésie-Java-Borobudur
Au fil des siècles, le bâtiment tombé en désuétude a été associé à la malchance et au malheur. Des chroniques du XVIIIè siècle mentionnent deux circonstances dans lesquelles Chandi Borobudur semble en effet porter malheur. Selon le Bahad Tanah Jawi (Histoire de l’île de Java), la colline de Borobudur fut fatale à un rebelle qui s’y était retranché après s’être révolté contre le roi de Mataram, en 1709. La colline fut assiégée et l’insurgé vaincu. On l’amena au roi qui le condamna à mort. Le Bahad Mataram (Histoire du royaume de Mataram) relate la malchance du prince héritier du sultanat de Jogjakarta, en 1757. Malgré l’interdiction de visiter Chandi Borobudur, il conçut une telle pitié pour le «chevalier emprisonné dans une cage» (c’est-à-dire la statue renfermée dans l’un des stupa perforés) qu’il ne put s’empêcher d’aller voir son malheureux "ami". Il mourut subitement dès son retour au palais, après un jour de maladie.