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Slovaquie
Je continue sur la grand fumisterie que m'apparait être une partie de l'art contemporain. Au moins ici il y a un peu d'humour si ce n'est dans la critique toujours aussi ampoulée et prétentieuse , du moins dans "l'oeuvre" de Filliou.
La Joconde est dans l'escalier, 1969.
"Au premier regard, l'œuvre de Filliou semble dérisoire et pleine de dérision. Ces différents éléments rassemblés, objets quotidiens et banals, simples et sans envergure, appellent à une évaluation singulière ; un balai, un sceau, une serpillière et une pancarte sur laquelle apparaît le titre , constituent l'expression d'une revendication : échapper à la forme par la formalisation d'une idée-objet.Le titre La Joconde est dans l'escalier n'est pas anodin. Plusieurs références surgissent. Pour Filliou, la muséographie, telle qu'elle est appliquée alors, lui permet, par ses œuvres, de la questionner : si l'art contemporain s'installe au musée, elle relèguera les chefs d'œuvre du passé dans les couloirs, comme de façon métaphorique, ce balai servira à laver les idées et les tableaux de l'art passé. Par ailleurs, la présence sous-jacente du travail de Marcel Duchamp permet une comparaison plus directe : la première occurrence qu'il convient de mentionner est le travail parodique qui a abouti à la réalisation de L.H.O.O.Q, représentation d'une joconde moustachue. Ensuite, l'utilisation des objets manufacturés, introduits dans son travail, indique une prise de distance avec l'objet proprement dit. Il ne s'agit pas d'une négation de l'œuvre, mais de la revendication du poids du regard. Il ne faut voir que la substitution de l'objet à l'idée. L'œuvre de Filliou offre ainsi la possibilité de réfléchir à partir du support, et par ses formes dérisoires, insiste sur la valeur de l'acte formalisé par l'objet. Enfin, le titre qui rappelle Le Nu descendant l'escalier de Marcel Duchamp, insiste sur l'indifférenciation des formes (peinture ou installation) pour aboutir à cette économie poétique remarquable."